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Entretien trottoir : qui doit le nettoyer devant ma propriété ?

Un chewing-gum fossilisé, une feuille obstinée, et soudain la bataille du trottoir reprend ses droits. Dès qu’il pleut, la ligne censée séparer l’espace public de la sphère privée s’efface, aussi trouble que les empreintes laissées sur le béton humide.

Balai en main, la voisine du rez-de-chaussée scrute le pavé, pendant que d’autres guettent le passage des agents municipaux. La responsabilité est-elle vraiment si évidente ? Entre textes de loi, règlements locaux et discussions de cage d’escalier, le débat s’invite, glissant parfois vers la crispation. Qui, au fond, doit veiller à la propreté de ce bout de rue sous nos fenêtres ?

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À qui incombe vraiment l’entretien du trottoir devant chez soi ?

Quand il s’agit du trottoir devant maison, la confusion règne souvent. Pourtant, la règle est limpide côté institutions : le trottoir appartient à la commune, mais c’est le riverain – qu’il soit propriétaire ou locataire – qui hérite de l’entretien au quotidien. Ce partage des tâches, issu du code des collectivités territoriales, est relayé par des arrêtés municipaux parfois discrets mais bien réels.

Concrètement, la responsabilité d’entretien du trottoir s’étend au balayage, au ramassage de feuilles mortes, au désherbage, et même, quand l’hiver s’invite, au déneigement. La police municipale n’hésite pas à rappeler à l’ordre les distraits – amende à la clé pour les récalcitrants. À chaque saison son rituel : balai, pelle, ou simple gant pour retirer ce papier envolé.

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  • Le propriétaire ou locataire d’une habitation doit nettoyer le trottoir devant la maison.
  • Certains arrêtés municipaux précisent la largeur ou la longueur du tronçon à entretenir.
  • La commune garde la main sur les gros travaux et réparations, mais délègue le ménage quotidien à ceux qui vivent là.

Le responsable entretien trottoir varie parfois selon la configuration : dans l’immeuble collectif, la tâche revient au syndic ou à l’un des habitants, selon le règlement de copropriété ; pour le commerce, la corvée tombe sur le commerçant, souvent prévu au bail. Cette règle, loin d’être une simple formalité administrative, façonne le visage de nos rues. Chacun devient, à son échelle, le gardien du pas-de-porte.

Ce que prévoit la loi et les règlements locaux

L’entretien des trottoirs n’est pas laissé à l’improvisation. Le code des collectivités territoriales pose le cadre : chaque commune peut édicter, via arrêté municipal, les modalités précises pour garder propres ces espaces qui bordent nos maisons. Fréquence, surface à traiter, outils à utiliser… autant de détails fixés localement, parfois quartier par quartier.

En général, le responsable entretien trottoir, sauf cas particuliers, reste l’occupant de la maison ou du local. Dans les centres-villes denses, les règles varient : ce qui est toléré dans une ruelle pavillonnaire peut devenir obligatoire dans une artère commerçante. Avant de sortir balai ou pelle, mieux vaut jeter un œil à la réglementation municipale.

  • Le balayage et le désembuage font partie du quotidien.
  • Le déneigement n’attend pas la fonte des glaces : dès les premiers flocons, la sanction guette le trottoir non dégagé.
  • Le désherbage s’impose toute l’année, avec un pic au printemps et à l’automne.

Parfois, la commune va plus loin : obligation de ramasser les mégots, de retirer les déjections canines ou de tailler les branches qui débordent. La police municipale veille, carnet de contraventions à portée de main. Mieux vaut savoir précisément ce que l’on attend de vous.

L’arrêté municipal, affiché en mairie ou consultable en ligne, détaille le mode d’emploi du bon riverain. Une lecture rapide suffit souvent à éviter la mauvaise surprise. La propreté de la rue commence devant sa porte, mais la règle exacte dépend du quartier, de la saison, et parfois même du trottoir lui-même. À chacun de s’emparer de son balai, sous peine de laisser la poussière – et la discorde – s’installer.

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